نبذة مختصرة : Depuis l’arrivée historique de la gauche au pouvoir en Uruguay (2005), il a pu être fait usage voire mésusage du véto présidentiel sur la base de simples préceptes personnels ou moraux, remettant en question la légitimité démocratique d’une telle procédure. À partir de l’analyse en perspective croisée des deux réformes parmi les plus polémiques de ces trente dernières années dans le pays, cet article entend expliquer les raisons pour lesquelles le président Mujica, suite à la décision controversée de son prédécesseur, le président Vázquez, de recourir au véto contre la loi dépénalisant l’avortement approuvée par sa propre majorité parlementaire (2008), a refusé son recours contre la loi abrogeant l’amnistie des militaires (2011), alors qu’il avait l’opinion publique avec lui. Utilisation contestée dans un cas, rejet surprenant dans l’autre, le pouvoir de véto présidentiel est une arme constitutionnelle d’usage discrétionnaire, dont il s’agit ici de percer les ressorts. ; Since the historic victory of the left in Uruguay (2005), it has been possible to use or even misuse the presidential veto on the basis of simple personal or moral precepts, putting into question the democratic legitimacy of such a procedure. From the cross-perspective analysis of the two most controversial reforms of the last thirty years in the country, this article aims to explain the reasons why President Mujica, following the controversial decision of his predecessor, President Vázquez, to veto the law decriminalizing abortion which had been approved by his own parliamentary majority (2008), refused acting in the same way against the law repealing the military amnesty (2011), while he was supported by public opinion. Contested use in one case and surprising rejection in the other, veto power is a discretionary constitutional weapon, for which we try to break the mystery in the Uruguayan case.
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