نبذة مختصرة : La communication présente une synthèse d'observations sur plusieurs aspects de la démographie de l'anguille européenne dans la partie belge du bassin de la Meuse internationale, spécialement dans la Meuse même canalisée et des affluents et sous-affluents. Il s'agit de milieux non influencés par la pratique d'une pêche professionnelle. Un premier volet de l'étude concerne une caractérisation du stock des anguilles jaunes en migration de remontée dans une petite passe à poissons à bassins aménagée au début des années 1980 dans le barrage (navigation + hydroélectricité) sans écluse de Visé-Lixh à la frontière belgo-néerlandaise, à environ 320 km de la Mer du Nord. De 1992 à à 2014, fut capturé au total un effectif de n=37.626 anguilles de 14-88 cm pour une biomasse de 2,43 t. On a enregistré une baisse continue des remontées d'en moyenne 4,2 %/an de 1992 à 2014 et parallèlement une augmentation de la taille corporelle et de la température de début de migration. Un deuxième volet de l'étude a porté sur le suivi de la montaison d'anguilles jaunes marquées par puces électroniques (pit tags) après capture dans l'échelle à poissons de Lixhe puis repérées dans des stations automatiques de détection RFID placées dans des échelles à poissons sur deux axes fluviaux : la Meuse même et son principal affluent à Liège, l'Ourthe, une trentaine de km en amont. Parmi les n=1273 anguilles marquées interceptées en 2010-2014, la plupart (29,3 %) l'ont été sur l'axe Meuse et très peu (3,3 %) sur le cours inférieur de l'Ourthe. Un troisième volet de l'étude a concerné l'exécution et le suivi scientifique d'essais de repeuplements en civelles importées (UK, France) d'une longueur moyenne de 7 cm. Les repeuplements ont été effectués au début des années 2010 dans des petits et moyens cours d'eau (largeur < 8m). Des données ont été collectées sur la croissance en longueur (médiane : 2,2 cm/an), la survie (densité moyenne : 0,04 individus /m2 1 an post-déversement), la dispersion vers l'amont et l'aval et les habitats exploités (à 88,6 % près des rives). Compte-tenu du déclin des recrutements fluviaux, le repeuplement en civelles importées apparait comme une mesure efficace pour soutenir les populations mosanes belges de l'anguille européenne.
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