نبذة مختصرة : International audience ; La paralysie unilatérale du nerf récurrent peut être responsable d’une dysphonie et de troubles de la déglutition. La physiopathologie de l’apparition d’une dyspnée induite par une paralysie récurrentielle unilatérale n’est pas complètement élucidée. Notre hypothèse est que la fuite d’air au niveau glottique pourrait être responsable du développement d’un syndrome d’hyperventilation (SHV).ObjectifL’objectif de cette étude était de déterminer, chez les patients atteints de paralysie récurrentielle unilatérale, si la dyspnée pouvait être associée au SHV.Matériel et méthodesSur une période de 12 mois, tous les patients atteints de paralysie récurrentielle unilatérale permanente (> 6 mois) après thyroïdectomie se plaignant de l’apparition d’une dyspnée inexpliquée ont été explorés. Les tests suivants ont été réalisés : score de Nijmegen, test d’hyperventilation provoquée, gazométrie artérielle, épreuves fonctionnelles respiratoires et tests cardiaques. Le diagnostic de SHV a été posé si au moins deux critères étaient présents parmi les suivants : score de Nijmegen > 23 ; reproduction d’au moins 2 symptômes habituels lors du test d’hyperventilation ; pression télé-expiratoire en CO2 (PetCO2) < 30 mmHg ou < 90 % de la PetCO2 initiale après une période de récupération de 5 min à la suite d’une hyperventilation volontaire de 3 min.RésultatsDix patients sur 366 opérés d’une thyroïdectomie pour une maladie bénigne présentaient une paralysie récurrentielle unilatérale permanente et une dyspnée. Parmi les 10 patients inclus, chez 8 le diagnostic de SHV a été retenu lors du test d’hyperventilation provoquée sans dysfonctionnement cardiaque/pulmonaire.ConclusionEn résumé, cette étude est en faveur de l’implication du SHV dans la dyspnée associée à la paralysie récurrentielle unilatérale.
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