نبذة مختصرة : La fouille archéologique de Pruniccia à Lucciana a offert une vision inédite de la périphérie immédiate de la ville romaine de Mariana, sur une grande superficie. Ces observations renseignent sur les occupations conjointes et successives de cette « frange urbaine » depuis l’époque tardo-républicaine, jusqu’à la période tardo-impériale. L’histoire de cet espace fait d’abord écho à la fondation de la colonie, déduite pour les vétérans de Caïus Marius, aux alentours de -100. L’élément qui s’y réfère le plus directement est un large fossé, observé sur les photographies aériennes, et sondé ici pour la première fois. Longé par un mur maçonné, ce fossé ceinture la ville et matérialise la séparation entre urbs et l’ager. Toujours pour cette chronologie précoce du site, le tracé d’un chemin d’accès à la ville depuis le nord-ouest traverse l’emprise. Ce cadre initial ainsi posé, les installations qui vont s’implanter progressivement sont assez caractéristiques des périphéries urbaines à l’Antiquité, dans la mesure où elles se rattachent au monde des morts et à un artisanat polluant et dangereux, tous deux rejetés en dehors des limites des villes. De rares structures funéraires isolées se répartissent assez tôt (IIe-Ier s. av. n.è.), de part et d’autre du chemin, avant la création d’une véritable « nécropole » à crémation et à inhumation au Ier s. de n. è. C’est au cours de cette même période qu’une activité artisanale s’exerce à seulement quelques dizaines de mètres à l’ouest de l’aire sépulcrale. Les installations observées : fosses d’extraction d’argile, potentielle halle de séchage sur poteaux, four carré et puits ou puisard évoquent une production de terres cuites architecturales. Un autre apport significatif de la partie occidentale du site réside dans les restes végétaux et entomologiques conservées dans le puisard, qui nous offrent des renseignements inédits sur le paléo-environnement du site au Ier s. de n. è. Il en ressort l’image d’un terroir bien mis en valeur et exploité aux abords de l’aire urbaine. La ...
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