نبذة مختصرة : International audience ; John Rawls places the social bases of self-esteem among the primary goods. What Rawls calls moral shame can arise whenever one subjectively has reason to disesteem oneself, to evaluate oneself negatively. The distinction between properly personal negative emotions (such as shame and contempt) and negative emotions focused on wrongdoing, and thus on action (such as resentment and guilt), reflects, according to Rawls, the two sides of a “complete moral conception,” the good and the right. The paper explores the articulation between Rawls’s moral psychology and the theory of justice, and challenges some of the objections that his conception of shame has raised since the 1980s among philosophers of the emotions. Is such moral psychology ad hoc, artificially tailored to the normative construction of A Theory of Justice? The paper seeks to comply with the principle of charity of interpretation. ; John Rawls a placé les bases sociales de l’estime de soi parmi les biens premiers. Ce que Rawls appelle honte morale peut surgir chaque fois qu’on a subjectivement des raisons de ne pas s’estimer, de s’évaluer négativement. La distinction entre les émotions négatives proprement personnelles (comme la honte et le mépris) et des émotions négatives centrées sur la faute, donc sur l’action (comme le resentment et le sentiment de culpabilité), reflète, selon Rawls, la dualité des composantes d’une « conception morale complète », le bien et le juste. L’article explore l’articulation entre la psychologie morale et la théorie de la justice, et conteste certaines objections que cette conception de la honte a suscitées depuis les années quatre-vingt, de la part de philosophes des émotions. Cette psychologie morale est-elle ad hoc, artificiellement taillée à la mesure de la construction normative de A Theory of Justice ? L’article s’efforce de respecter le principe de charité interprétative.
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