نبذة مختصرة : Nous allons à travers ce mémoire éclairer différents problèmes esthétiques rassemblés autour d'un thème : le temps. À l'intérieur de ce thème très large, nous parlerons plus précisément de composition, terme que l'on peut comprendre comme se référant à l'organisation des espaces et des temps de l'oeuvre d'images en mouvement. Cette étape peut être liée à l'opération du montage au sens commun, mais aussi à d'autres manières de lier les images entre elles comme les techniques de superposition (surimpression, incrustation par exemple). La composition peut aussi se référer aux choix de projection si les images sont projetées dans le cadre de dispositifs précis (par exemple dans des installations). Elle fait référence à la mise en espace des images, dans le cadre (mise en relation d'éléments distincts dans un cadre commun : split-screen, surimpression…) dans la suite d'images (montage, liaisons entre les images les unes à la suite des autres) et à l'extérieur du film (projection). Nous verrons que certains films, ou plus précisément, certaines oeuvres composées d'images en mouvement, élaborent des temps hybrides, à mi-chemin entre plusieurs concepts : instant, durée, et répétitions. Nous essaierons de définir leur temporalité spécifique, et les moyens de mise en scène qui ont conduit à l'inventer : quelles techniques ont été employées ? La réponse à cette question nous permettra de mieux comprendre le motif temporel ainsi inventé. Ce « motif » temporel est un endroit où le tissu visuel et sonore prend une forme d'espace et de temps particulière, qui se détache de notre monde et se met à fonctionner selon ses propres lois. Le motif est reproductible : il est issu d'une méthode, d'une technique, qui est généralement propre aux cinéastes et aux vidéastes, mais que l'on peut imaginer reprendre et réinventer avec d'autres moyens.
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