نبذة مختصرة : Les techniques de captage et d'adduction de la ressource hydrique, mises en œuvre par les sociétés traditionnelles du passé récent (XVIIIe – XIXe siècles), ont été décrites et étudiées abondamment et depuis longtemps. Cependant, on connaît encore fort mal les conditions d'accès à l'eau dans ces sociétés ainsi que les volumes hydriques mobilisables. Ce manque de repère est issu d'un ensemble de raisons : le faible intérêt des statisticiens du XIXe siècle pour les sociétés rurales, la rareté des jaugeages des sources ou des captages jusqu'à une date récente, l'intérêt porté à la partie juridique de l'irrigation (droits d'eau) au détriment de l'étude quantitative des ressources en eau d'une société traditionnelle. Pourtant, une meilleure connaissance de la disponibilité en eau de ces sociétés serait utile à bien des égards : l'historien ou le juriste y trouveraient des bases concrètes pour une étude des conflits et des concurrences pour la ressource, comme pour une analyse des droits d'eau et de leur élaboration. Ces données permettraient aussi au géographe d'intéressantes comparaisons avec des sociétés rurales contemporaines encore confrontées au problème de la pénurie hydrique.
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