نبذة مختصرة : L’enseignement de l’histoire porte en lui, par ses visées, les espoirs et les troubles de la société dont il est issu, voire de la société future. Ses deux objectifs les plus importants sont l’insertion au sein de cette société par une mémoire partagée et la formation intellectuelle du futur citoyen que l’on espère éclairé et actif. Force est de constater, au travers des recherches menées au sujet des pratiques dominantes d’enseignement dans cette discipline, que ces pratiques ne favorisent pas les compétences intellectuelles critiques nécessaires à la formation d’un citoyen dit éclairé. Ces compétences, pourtant visées par les injonctions légales, correspondent à celles qui permettent à un citoyen de société démocratique de participer activement à son fonctionnement mais aussi à son développement, par sa capacité à questionner la société telle qu’elle est. . Cette activité et cette volonté de renouveau sont également des éléments caractéristiques du mouvement pédagogique de l’Éducation Nouvelle. Nous pensons qu’il est donc pertinent d’interroger les pratiques des enseignants dans ce type d’école en histoire, au primaire. Nous nous intéressons particulièrement à la place et au rôle du questionnement, élément central de toute activité critique, et indicateur d’intérêt et de volonté de savoir et, par extension, d’émancipation. Maulini (2005) montre qu’en fonction du type de questions (ouverte ou fermée) de son émetteur (enseignant ou élève) et, entre autres, de leur but (faire avancer la leçon ou s’assurer de l’attention des élèves, par exemple) , il peut avoir l’effet inverse de celui visé. Le présent travail s’inscrit dans le cadre théorique didactique de l’apprentissage par problématisation (Fabre, 1995 ; Fabre et Orange, 1997 ; Doussot, 2018) dans le but d’étudier les conceptions du questionnement en histoire dans le mouvement pédagogique qui se réclame de l’Éducation Nouvelle et, particulièrement, de Decroly. ; The teaching of history carries within it, through its aims, the hopes and troubles of the society ...
No Comments.