نبذة مختصرة : International audience ; Les interactions entre verrerie islamique et byzantine sont manifestes. Les longues bouteilles du XIIIe siecle, souvent en verre sombre et à décor peint et parfois doré, reprennent la forme des contenants islamique bleu cobalt fabriqués dans la seconde moitié du IXe et au Xe siècle. Ces bouteilles émaillées ne sont peut-être pas uniquement des productions byzantines. L’ensemble des fouilles terrestres, portuaires et sous-marines dans le Sud-Est asiatique montre clairement un accroissement des apports de verres islamiques a partir du second quart ou du milieu du IXe siècle, époque sans doute ou s’ouvrent des routes maritimes171. Les sites indonésiens les plus riches en verre : le port de Barus, les épaves de Pulau Intan et de Cirebon témoignent de cette expansion du commerce due au dynamisme des marchands du Golfe. Les échanges vers le monde occidental chrétien, plus discrets, se manifestent par quelques découvertes dans des tombes ou des autels et par des objets conservés dans les trésors d’églises, lesquels sont peut-être les attestations d’anciens cadeaux diplomatiques. Bien que les importations de verres islamiques soient rares dans des fouilles urbaines, les artisans occidentaux avaient connaissance de certains modèles et techniques. Les liens entre la verrerie islamique et les productions vénitiennes, visibles dans les décors émaillés, sont depuis longtemps mis en évidence. D’autres procédés ornementaux, tels les décors de gouttes rapportées ou le décor marbré bleu et blanc des productions provençales du XIIIe siecle traduisent clairement des relations transméditerranéennes qui transparaissent également dans le profil des lampes découvertes sur plusieurs sites occidentaux.
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