نبذة مختصرة : Les adolescents et jeunes adultes sont particulièrement enclins à mésuser de produits pharmaceutiques dans un but récréatif. En 2011, 7% des jeunes de 16 ans ont expérimenté la prise concomitante de médicaments et d'alcool pour se "défoncer". Le Purple drank en est l'exemple typique, pratique venue des États-Unis, les premiers cas ont été notifiés en France en 2013. Les consommateurs, associant le plus souvent la codéine, la prométhazine et le dextrométhorphane avec de l'alcool, s'exposent à des risques. Au début de l'année 2017, deux décès suite à l'abus de spécialités codéinées, ont précipité la signature de l'arrêté ministériel du 12 juillet 2017 par Agnès Buzyn, inscrivant la codéine, le dextrométhorphane, l'éthylmorphine et la noscapine sur la liste des médicaments à prescription médicale obligatoire. Quel impact cette nouvelle réglementation a-t-elle sur la consommation du Purple drank ? Deux enquêtes téléphoniques réalisées auprès des 389 officines d'Isère permettent de dresser un premier bilan. 256 réponses ont été obtenues, soit un taux de participation de 65,8%. Ainsi, suite à l'arrêté ministériel du 12 juillet 2017, ont pu être identifié : une forte diminution des demandes suspectes en lien avec le Purple drank, ne pouvant exclure un report des utilisateurs vers la rue ; un report des consommateurs vers le médecin ; un report des usagers vers d'autres molécules restant à prescription médicale facultative. Afin d'appréhender ces retombées au mieux, le pharmacien d'officine ayant un rôle privilégié de proximité avec le patient, doit être plus informé pour repérer et limiter ces dérives. Une harmonisation de la conduite à tenir au niveau national paraît nécessaire.
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