Identification de biomarqueurs d’un bilan énergétique négatif

Durant la lactation et plus particulièrement en son début les vaches peuvent subir un déficit énergétique conduisant à un déséquilibre métabolique. Ce dernier peut entrainer des altérations de la production et de la composition du lait. Récemment de nouveaux constituants ont été découverts dans le lait, des métabolites pouvant être des marqueurs du fonctionnement de la glande mammaire et des microARN (miARN ; petit ARN non codant) connus pour réguler l’expression des gènes impliqués dans de nombreux processus biologiques, incluant le fonctionnement de la glande mammaire allant de son développement à la lactation puis à l’involution. L’objectif de mon travail de thèse est d’identifier des biomarqueurs du statut métabolique chez la vache laitière. Cet objectif nous a conduits à étudier l’impact d’une restriction alimentaire sur le miRNome et le profil en métabolites du lait. Pour ce faire dix-neuf vaches en milieu de lactation (9 Holstein et 10 Montbéliarde) ont été restreintes pendant 6 jours à 50% de leurs besoins énergétiques. Les données de production laitière et les métabolites sanguins ont confirmés le déficit énergétique des vaches. Les prélèvements de tissus mammaires ont permis d’identifier une modification de l’expression des miARNs suite à la restriction (analyse effectuée sur 5 Holstein et 5 Montbéliarde). De même les teneurs de certains métabolites du lait (glucose, glutamate, glucose-6P, isocitrate, BHB, acide urique et acide aminée libre) et acide gras ont été altérées. L’étude de leurs corrélations avec le bilan énergétique nous ont conduits à proposer le glucose et le glutamate comme biomarqueurs potentiels dans le lait. Les perspectives de ce travail, sont d’élargir notre étude pour en valider les résultats et d’étudier, dans le cadre du projet BioMarq’Lait, les profils en miARNs des globules gras.