نبذة مختصرة : Introduction : le médecin traitant n’est pas l’interlocuteur privilégié des adolescents pour aborder l’orientation sexuelle. Les personnes non hétérosexuelles peuvent développer des troubles physiques et psychiques, que le médecin doit savoir dépister. L’objectif principal de cette étude était de mettre en évidence et d’analyser les facteurs favorisant ou freinant l’abord de l’orientation sexuelle. L’objectif secondaire était de faire un état des lieux de la confiance des adolescents accordée au médecin généraliste. Méthode : étude quantitative, descriptive, observationnelle, transversale et multicentrique, réalisée en binôme. Un questionnaire a été distribué aux adolescents de 7 lycées généraux et technologiques des régions Bourgogne et PACA d’octobre 2022 à janvier 2023. Résultats : 2142 lycéens de 14 à 19 ans ont été inclus, majoritairement hétérosexuels (81.54 %).Les adolescents gagnaient en indépendance avec l’âge et préféraient, pour aborder l’orientation sexuelle, consulter seuls (82.91 %), auprès d’un médecin jeune (87.35 %), de préférence de sexe féminin (63.65 %) et majoritairement au cours d’une consultation classique (66.47 %).Les lycéens souhaitaient aborder le sujet eux-mêmes (55.74 %) mais appréciaient aussi que ce soit le médecin qui le fasse (50.33 %).L’abord de l’orientation sexuelle avec le médecin traitant était rare (9.51 %) et la confiance en ce dernier était moyenne, les adolescents s’adressant principalement à leurs amis et leur famille. Discussion : le médecin traitant reste peu considéré comme une personne ressource et les adolescents manquent de confiance en lui. Il est nécessaire d’établir un climat de confiance en consultation pour aborder ce sujet, avec un temps sans les parents, et poursuivre la formation des jeunes médecins sur la sexualité pour répondre au mieux aux attentes des adolescents.
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